Etat d'urgence : des assignations à résidence contestées
Près de 300 personnes sont assignées à résidence depuis les attentats de vendredi 13 novembre à Paris.
Ce jeudi 26 novembre, Bernard Cazeneuve n'a pas exclu de prolonger l'état d'urgence si nécessaire. Celui-ci permet d'ordonner des assignations à résidence. Trois cents ont été prononcées depuis les attentats de vendredi 13 novembre.
Rachid travaille depuis quinze ans comme bagagiste à l'aéroport de Roissy. Depuis dix jours, il est assigné à résidence. Ce père de famille de 37 ans n'a pas de casier judiciaire ni de fiche S, pourtant, le motif de l'assignation indique qu'il "est considéré comme très radical et s'est publiquement félicité des actes terroristes du 7 janvier 2015". Pour Rachid, c'est inexplicable.
Une enquête administrative
Selon le ministère de l'Intérieur, ces décisions sont pleinement justifiées, mais elles peuvent aussi être contestées. L'avocat du bagagiste conteste son assignation à résidence, basée, dit-il, sur un témoignage anonyme. Depuis huit jours, sa requête n'a toujours pas été examinée. Rachid est aujourd'hui dans l'attente d'une enquête administrative qui pourra ou non lever son assignation à résidence.
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