: Vidéo Attentats du 13 novembre : au Bataclan, des militaires attendaient un ordre pour intervenir
Auditionné mercredi à l'Assemblée, le commissaire Jean-Luc Taltavull a raconté une anecdote assez surréaliste, illustrant le manque de coopération entre l'armée et la police.
Les disfonctionnements sur les moyens de l'Etat français contre le terrorisme ont vu une illustration cinglante, mercredi 23 mars, lors des auditions de la commission d'enquête après les attentats de janvier 2015 et les attaques terroristes à Paris et au Stade de France.
Dans une séquence repérée par LCP, Jean-Luc Taltavull, secrétaire général du syndicat des commissaires de police, pointe du doigt le dispositif Sentinelle de surveillance militaire et policier dans les rues de Paris. Et revient sur ce qu'un collègue de la brigade anti-criminalité, un policier qui n'a pas eu l'aide escomptée de militaires qui se trouvaient postés devant le Bataclan, pendant de l'attaque du 13 novembre, lui a raconté.
LE 13 NOVEMBRE DEVANT LE BATACLAN, L'INCROYABLE CONVERSATION ENTRE UN MILITAIRE ET UN POLICIER
"Passe-moi ton Famas !"
"Il y avait des gens de Sentinelle à proximité du Bataclan, explique-t-il. Un gradé de la BAC se trouve près d’une porte de secours et dit aux militaires : 'Allez ! On y va !' Mais le détachement Sentinelle dit : 'Non, j’ai pas d’ordres pour bouger.'" Et Jean-Luc Taltavull de continuer : "Alors [le policier] lui dit : 'Passe-moi ton Famas !"
C'est ce commissaire qui est entré le premier dans la salle de concert et a subi des tirs des terroristes. Mais cette anecdote montre, selon Jean-Luc Taltavull, le travail qui reste à faire pour mieux identifier les rôles des policiers et des militaires en cas de nouvelle attaque terroriste de ce type.
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