C'est un moment marquant du procès des attentats du 13 novembre. Mercredi 13 avril, pour la première fois, Salah Abdeslam a expliqué pourquoi il n'avait pas fait fonctionner sa ceinture explosive. Il dit avoir renoncé "par humanité". Qu'en pensent les parties civiles ?
C'était son ultime interrogatoire. Dans le box, Salah Abdeslam a finalement choisi de sortir de son silence, et pendant près de trois heures, de raconter sa soirée du 13 novembre 2015. Le dernier terroriste encore en vie reconnaît qu'il avait pour mission de déposer un commando au stade de France, puis, une fois seul, de commettre un attentat dans un café au nord de Paris. Il décrit ce qu'il se serait passé ensuite. Salah Abdeslam ne donne pas le nom de ce café, mais explique avoir repris sa voiture avant de tomber en panne.
Salah Abdeslam dit-il toute la vérité ?
Il prend alors un taxi au hasard pour le sud de Paris. À Montrouge, il abandonne son gilet explosif qu'il aurait désactivé. À la sortie de l'audience, certaines victimes doutent de la sincérité de l'accusé. "On voit qu'il aime bien réussir à avoir le minimum de pouvoir qu'il peut sur cette audience", dit Arthur Dénouveaux, président de l'association Life for Paris. Salah Abdeslam dit-il toute la vérité ? Jeudi 14 avril, à l'audience l'après-midi, il devra répondre aux nombreuses interrogations que soulève sa nouvelle version.
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