Attentats de Paris : ce que l'on sait du passeport syrien retrouvé près du Stade de France
Le document, découvert près du corps d'un kamikaze, appartient à un homme né en 1990, mais ne correspond pas au terroriste.
Cela ressemblait à un élément capital, il se révèle trompeur. Un passeport syrien a été retrouvé aux abords du Stade de France, devant la porte D, près du corps de l'un des auteurs des attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés. Selon France 2, il ne correspond pas à l'identité du kamikaze.
Le document appartient à homme né en 1990
Le passeport appartient à homme né le 10 septembre 1990, "inconnu des services français", selon le procureur de Paris, François Molins. Le site d'information serbe Blic, repris par l'Obs, publie une photo du document, qui laisse deviner un visage.
Le titulaire est passé en Grèce puis en Serbie
Le voyage de ce passeport se précise. Il a d'abord été enregistré sur l'île grecque de Leros, "conformément aux règles de l'UE", le 3 octobre, selon Nikos Toskas, ministre délégué à la Protection du citoyen grec. "L’homme faisait partie d’un groupe de 70 migrants, principalement syriens, dont les identités ont été consignées par la police locale par voie électronique", précise Libération.
Quatre jours plus tard, c'est à Presevo, à la frontière entre la Macédoine et la Serbie, que ce passeport a été présenté. Il a servi à "demander formellement l'asile", précise le ministre de l'Intérieur serbe. "Les vérifications effectuées confirment que les informations correspondent à la personne enregistrée en Grèce", ajoute-t-il, avant de préciser qu'il "n'y avait aucun mandat d'Interpol lancé contre lui".
Un passeport ne correspondant pas au terroriste
Le nom qui figure sur le passeport n'est pas celui du terroriste retrouvé au Stade de France, selon France 2. Le kamikaze a donc réussi à se procurer ce passeport, soit dans un pays de départ avant de rejoindre l'Europe, soit dans un pays européen où serait arrivé le véritable propriétaire du passeport.
La vente de faux papiers est courante en Syrie. En septembre, Dutchnews racontait comment un journaliste néerlandais s'était procuré des papiers syriens, avec la photo du Premier ministre Mark Rutte, pour 750 euros.
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