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Attentats de Paris : les blessures invisibles
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Nous sommes, ce vendredi 13 mai, six mois jour pour jour après les attentats du 13 novembre à Paris. Une attaque qui avait fait 130 morts et 350 blessés. Des blessures directes mais aussi psychologiques.
Elle n'a pas vécu directement les attentats du 13 novembre, pourtant comme pour des milliers de personnes, ses blessures sont profondes. Stéphanie, 46 ans, préfère garder l'anonymat. Inlassablement, elle tente de reconstituer cette nuit d'angoisse où elle croit perdre son fils. Il est dans un café à quelques mètres du Bataclan quand elle reçoit son appel.
Une peur permanente
"Il me dit : 'Maman ! Maman ! Y'a un attentat, j'ai vu des terroristes. Ca tire, ça tire, regarde la télé', d'une voix paniquée. Là ça raccroche et c'est la sidération totale", explique Stéphanie. A cet instant, elle a "la peur au ventre, la peur de perdre son fils". Son fils est indemne, il n'a pas été blessé, mais les textos qu'il lui a envoyé ce soir là la hante encore. "Aujourd'hui, j'ai peur d'aller au cinéma, de prendre les transports. j'ai peur pour mon fils, peur pour moi", confesse-t-elle.
La psychologue qui la suit parle de "sidération intense", de "stress aigu" et d'"état dépressif". Comme Stéphanie, de nombreuses victimes invisibles continuent de souffir à distance. 6 000 personnes ont été touchées de près ou de loin par les attentats.
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