Les manifestations de solidarité se multiplient, samedi 14 novembre, après les attentats revendiqués par le groupe Etat islamique qui ont fait au moins 128 morts à Paris et à Seine-Saint-Denis, dénoncés par les dirigeants politiques du monde entier. A l'exception de Bachar Al-Assad.Selon le président syrien, cité par l'agence officielle Sana, "les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l'expansion du terrorisme". Le dictateur a fait cette déclaration en recevant une délégation française dirigée par le député des Républicains Thierry Mariani.Il compare les attentats de Paris à la guerre en Syrie"Les attaques terroristes qui ont visé la capitale française ne peuvent pas être dissociées de ce qui s'est produit dernièrement à Beyrouth, ni de ce qui se passe depuis cinq ans en Syrie", a dit Bachar Al-Assad, en référence à l'attentat de l'Etat islamique commis jeudi dans un fief du Hezbollah dans la capitale libanaise et qui a fait 44 morts."La France a connu hier ce que nous vivons en Syrie depuis 5 ans", a-t-il répété, omettant de dire que son acharnement à rester au pouvoir a provoqué la guerre civile que connaît son pays. "On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a 3 ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement, les responsables européens n'ont pas écouté", a-t-il par ailleurs déclaré sur Europe 1. "Faire seulement des déclarations contre le terrorisme ne sert à rien, il faut le combattre", a-t-il ajouté.Il rejette une collaboration avec la FranceAu sujet d'une possible collaboration avec la France dans la lutte antiterroriste, le président syrien a estimé que le gouvernement français n'était "pas sérieux". "Nous sommes prêts à combattre le terrorisme avec ceux qui le veulent vraiment et jusqu'ici le gouvernement français n'est pas sérieux", a-t-il dit. Enfin d'après Bachar Al-Assad, "on ne peut pas faire de la coopération des services secrets sans faire de la coopération politique".