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Attentats de Paris : Abaaoud aurait été localisé sur l'île grecque de Leros en septembre

Soupçonné d'être le cerveau des attentats du 13 novembre, le jihadiste aurait été en Grêce pour "accueillir" des complices qui débarquaient sur l'île parmi un flot de milgrants syriens. 

Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran d'une vidéo de l'organisation Etat islamique montrant le "cerveau" présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, dans une vidéo publiée en février 2015. (DABIQ / AFP)

Soupçonné d'être l'inspirateur des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembrele jihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud aurait été localisé sur l'île grecque de Leros, en septembre, selon les informations du Parisien publiées samedi 12 décembre. Ce sont les services antiterroristes marocains qui ont transmis l'information aux autorités françaises qui la jugent "très fiable"

Grâce à la comparaison d'empreintes digitales, on sait désormais que deux des kamikazes du Stade de France se trouvaient parmi les 109 migrants qui ont débarqué sur l'île de Leros, le 3 octobre. Ils étaient venus de Syrie avec de faux passeports dans la masse des migrants affluant en Europe. En effet, lors de leur arrivée en Grèce, les autorités grecques recensent photos et empreintes de chaque réfugié. Abaaoud ne figure pas dans ce fichier, selon Le Parisien. Toutefois, "si Abaaoud était sur place, l'hypothèse privilégiée est qu'il était là pour accueillir des complices", précise le quotidien. 

"Ce renseignement n'a, pour l'heure, pas été corroboré par des preuves judiciaires", précise une source proche de l'enquête. Le téléphone d'Abdelhamid Abaaoud avait été localisé à Athènes en janvier 2015. Le jihadiste aurait coordoné à distance une cellule clandestine en Belgique. L'appartement qu'il a occupé est perquisitionné mais celui-ci ne s'y trouve plus. Deux hommes sont interpellés. Des empreintes génétiques et digitales "non identifiées" sont relevées : après les attentats de Paris, les Français et les Belges réclament aux Grecs ces informations. Résultat : Abdelhamid Abaaoud a bien fréquenté les lieux. Parmi les deux occupants de l'appartement, l'un d'eux est actuellement incarcéré en Belgique. Le second, qui avait été relâché faute de preuves, fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il aurait pu jouer un rôle dans les attentats du 13 novembre.

Il était revenu près du Bataclan après les attentats

Organisateur présumé des attentats, figure des jihadistes francophones de l'Etat islamique (EI), ce Belgo-Marocain de 28 ans surnommé Abou Omar al-Baljiki ("le Belge"), est né à Molenbeek, une commune bruxelloise. Il a été tué le 18 novembre lors d'un spectaculaire assaut policier contre un appartement de Saint-Denis. Le gouvernement l'a présenté comme "un des cerveaux" des tueries du 13 novembre, impliqué dans quatre des six attentats "évités ou déjoués" en France depuis le printemps.

Il aurait participé au commando qui a mitraillé plusieurs terrasses de cafés et restaurants parisiens, tout en se coordonnant par téléphone avec l'un des kamikazes du Stade de France, Bilal Hadfi. La géolocalisation de son téléphone révèle qu'il s'est aussi rendu près du Bataclan, alors que les policiers étaient encore en train d'y intervenir. Pour la justice, Abaaoud et un complice comptaient se faire exploser à La Défense, le 18 ou le 19 novembre.

Condamné en Belgique par défaut à 20 ans de réclusion, Abaaoud avait rejoint la Syrie en 2014. Il est arrivé en France en échappant au radar des renseignements européens.

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