: Vidéo Attentat de Nice : le témoignage du brigadier qui a donné l'alerte
A Nice, le 14 juillet 2016, le feu d'artifice vient de se terminer. Le camion conduit par un terroriste fait ses premières victimes sans être repéré, jusqu'à ce qu'une équipe de la police municipale l'aperçoive. Un extrait de "Complément d'enquête".
A Nice, le 14 juillet 2016, le feu d'artifice vient de se terminer. Le camion conduit par un terroriste emprunte sur 400 mètres la voie ouverte aux voitures, puis monte sur le trottoir et fait ses premières victimes sans être repéré.
C'est une équipe de police municipale qui l'aperçoit alors qu'elle intervient sur une bagarre. Voici le témoignage de Christophe, brigadier. Il est extrait d'un reportage de "Complément d'enquête".
"Notre attention est attirée par un bruit énorme. C'était un bruit qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. On avait l'impression que... c'était un train qui arrivait. Un bruit constant, sourd, métallique... Il y avait des cris. Je tourne la tête, et j'aperçois ce camion qui fonce... à très grande vitesse... dans la foule."
"Présence d'un camion fou et risque d'attentat"
Immédiatement, Christophe prend sa radio et annonce la "présence d'un camion fou" et un "risque d'attentat". Aussitôt, le centre de supervision urbaine le localise à la caméra. Après quelques secondes à envisager différentes hypothèses (un malaise du conducteur, une véhicule dont les freins ont lâché...), les policiers voient "que c'est quelqu'un qui maîtrise son camion et tente clairement d'écraser un maximum de personnes", explique Sandra Bertin, la responsable du centre.
"Pas le temps d'être atterré." La chaussée sud étant bloquée à cause du feu d'artifice, Christophe et son équipe n'ont pas d'autre choix que de monter sur le trottoir et suivre "la tracée macabre du camion", au milieu des blessés, avec "le seul désir de l'arrêter".
Extrait de "Face à face avec l'horreur", un reportage rediffusé dans "Complément d'enquête" le 19 janvier 2017.
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