Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert devant la cour d'assises spéciale de Paris

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Devant le palais de justice de la cité, à Paris, avant l'ouverture du procès de l'attentat de Nice, le 5 septembre 2022.  (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui a fait 86 morts et des centaines de blessés avec son camion le 14 juillet 2016, avait été abattu par la police. Huit personnes de son réseau sont jugées.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Deux mois après la fin du procès des attentats du 13 novembre 2015, la grande salle d'audience installée dans l'ancien palais de justice de Paris se remplit à nouveau et se charge de douleur. Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert, lundi 5 septembre à 13h30, devant la cour d'assises spéciale de Paris, un peu plus de six ans après la course meurtrière de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à bord de son camion sur la promenade des Anglais, le 14 juillet 2016. Au total, 86 personnes ont perdu la vie et plus de 450 autres ont été blessées dans cet attaque revendiquée par le groupe Etat islamique. Le terroriste ayant été tué ce soir-là, ce sont huit personnes de son réseau qui comparaissent. 

Christian Estrosi cité à comparaître en tant que témoin. L'actuel maire de Nice, à l'époque premier adjoint à la mairie en charge de la sécurité, est cité à comparaître en tant que témoin par Promenade des anges, a précisé l'association à franceinfo. Philippe Pradal, qui était maire de Nice en 2016, sera également entendu lors de ce procès. Les deux hommes s'exprimeront le 20 octobre dans l'après-midi.  

Au moins 865 parties civiles constituées. La première journée sera consacrée à l'interrogatoire d'identité des accusés et à l'actualisation des constitutions de partie civile. Elles étaient d'ores et déjà 865 avant le procès. Elles se préparent à "replonger dans l'horreur" et à témoigner lors de ce procès qui doit durer plus de trois mois. Le récit de cette funeste nuit est à retrouver ici.

Aucun complice dans le box des accusés. Contrairement au procès des attentats du 13-Novembre, qui jugeait une cellule constituée, le profil des huit accusés est cette fois très différent. Aucun co-auteur ni complice, mais trois anciens amis jugés pour "association de malfaiteurs terroriste", même si leur radicalisation n'a pas été établie, et cinq accusés qui comparaissent dans le volet armes.

Un procès retransmis et filmé pour l'histoire. Le procès sera retransmis simultanément dans une salle du palais des congrès Acropolis de Nice. Les audiences, qui auront lieu du mardi au vendredi, seront également accessibles via une webradio pour les parties civiles qui en feront la demande. Comme celui du 13-Novembre, le procès de l'attentat de Nice sera filmé et enregistré pour les archives historiques.