Attentat de Nice : témoignage d'une victime dont les traumatismes ne sont pas reconnus
Cinq mois après l'attentat du 14-juillet à Nice (Alpes-Maritimes), des centaines de personnes ne comprennent pas pourquoi elles ne figurent pas sur la liste officielle des victimes. France 2 a rencontré l'une d'entre elles qui regrette que ses séquelles psychologiques ne soient pas prises en compte.
Le soir du 14-juillet, elle s'est blessée au genou en sauvant ses enfants. Le camion leur fonçait dessus. Stéphanie Marton a pourtant un regret profond et indélébile : n'avoir pas pu sauver le petit garçon qui jouait avec ses fils. "J'ai voulu le rattraper, mais malheureusement le camion l'a frappé de plein fouet", explique la victime de l'attentat. Cinq mois après l'attentat et malgré une prise en charge psychologique au début, la famille est toujours dans la douleur.
Des souvenirs trop douloureux
"Tous les 14 du mois, mon fils me dit de lui-même 'maman on va mettre une fleur'. Aujourd'hui, il a voulu acheter un ange", explique Stéphanie. Victor, le fils aîné, a tenu à accompagner sa mère même si pour lui, la promenade des Anglais réveille des souvenirs trop douloureux. "Des fois ça revient la nuit. J’ai vu l'horreur, une scène de guerre", explique le jeune garçon. Stéphanie Marton a déposé plainte. Elle a été entendue par la police et a contacté une association pour faire reconnaître le préjudice psychologique subi, mais n'a obtenu aucune information.
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