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Attentat de Nice : les plaintes de proches de victimes contre l'Etat et la municipalité ont été classées sans suite

Le parquet de Nice a annoncé jeudi avoir classé sans suite l'enquête sur le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet 2016, ouverte à la suite de plaintes de familles de victimes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), le 19 juillet 2016. (VALERY HACHE / AFP)

Le parquet de Nice annonce, jeudi 19 janvier, classer sans suite les plaintes contre l'Etat et la municipalité de Nice pour mise en danger de la vie d'autrui, déposées par 23 familles ou proches de victimes de l'attentat du 14-Juillet, qui a fait 86 morts.

Les plaignants contestaient le dispositif de sécurité déployé ce jour-là. Mais, à l'issue d'une enquête préliminaire conduite depuis septembre, le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, classe sans suite les plaintes "au motif de l'inexistence d'une infraction pénale".

Selon lui, l'enquête n'a pas permis de conclure à une "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité" de la part de la préfecture ou de la mairie. "Tous les postes de sécurité étaient tenus avec des effectifs suffisants" et le "dispositif était conforme aux règles de l'art de la sécurité", a ajouté le procureur.

"Il ne faut pas simplement avoir été imprudent"

"Pour que l'infraction soit constituée, il ne faut pas simplement avoir été imprudent mais qu'il y ait eu conscience d'un risque important, que la couverture de ce risque ait été prévue et que le responsable ait sciemment décidé qu il n'en ferait rien", a souligné le magistrat. 

De son côté, la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) demande que l'enquête menée à Nice soit versée au dossier instruit par le pôle antiterroriste de Paris. 

Le soir de l'attentat, plus de 30 000 personnes assistaient au feu d'artifice lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Franco-Tunisien de 31 ans, a foncé dans la foule avec un camion. L'attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique, que la France combat en Irak et en Syrie. 

Parmi les plaintes adressées au procureur de Nice, l'avocat des parents d'un enfant décédé, le petit Yanis, Me Yassine Bouzrou, visait en particulier "le défaut de mise en place de contrôles de la circulation des poids-lourds" aux abords de la promenade des Anglais, où les camions étaient, selon son interprétation, théoriquement interdits.

La plainte soulignait que le conducteur du camion s'était rendu à onze reprises sur la promenade entre le 11 et le 14 juillet avec son poids-lourd de 19 tonnes, manœuvrant sur la voie piétonne et feignant de livrer des marchandises. Il s'était même garé sur la partie piétonne de la promenade, à hauteur de l'hôtel Negresco, proche de l'attaque.

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