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Attentat de Nice : les cinq suspects mis en examen et écroués

Le parquet l'a annoncé, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des fleurs sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), le 18 juillet 2016. (VALERY HACHE / AFP)

Les cinq suspects entendus dans l'enquête sur l'attentat de Nice ont été mis en examen et écroués, a annoncé le parquet, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juillet. Il s'agit de quatre hommes âgés de 22 ans à 40 ans et d'une femme de 42 ans.

Parmi eux, Chokri C., Mohamed Oualid W. et Ramzi A. ont notamment été mis en examen pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". Ramzi A. a également été mis en examen pour "infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste", de même qu'un couple d'Albanais, Artan H. et Enkeledja Z. Ces trois derniers suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d'être abattu.

François Molins, procureur de la République à Paris a détaillé les profils des suspects, lors d'une conférence de presse, jeudi en fin d'après-midi.

Attentat de Nice : retrouvez la conférence de presse du procureur de la République de Paris
Attentat de Nice : retrouvez la conférence de presse du procureur de la République de Paris Attentat de Nice : retrouvez la conférence de presse du procureur de la République de Paris (REUTERS)

Aucune des cinq personnes n'était connue des services de renseignement

D'après le magistrat, l'enquête a permis de déterminer qu'il a "bénéficié de soutien et complicités dans la préparation de son acte". Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "association de malfaiteurs criminelle" et requis le placement en détention provisoire de cinq personnes de son entourage. Celles-ci étaient toujours entendues par les juges d'instruction, jeudi, en fin d'après-midi. Aucune de ces cinq personnes n'était connue des services de renseignement et c'est l'exploitation du téléphone du suspect qui a permis d'établir leurs liens avec Mohamed Lahoueij Bouhlel.

Parmi les suspects : Ramzy A., un Franco-tunisien de 21 ans né à Nice, et un couple d'Albanais, Artan H., 38 ans, et Ankeledja Z., 42 ans, sont soupçonnés d'avoir aidé l'auteur de l'attaque terroriste de Nice à se procurer son pistolet. En garde à vue, Ramzy A. a aussi indiqué aux enquêteurs l'emplacement d'un fusil d'assaut, retrouvé dans une cave, dont "on ne sait pas à quoi il était destiné", a indiqué le procureur. Le 14 juillet, à 22h27, quelques minutes avant que le camion commence sa course mortelle, le terroriste a envoyé deux SMS à un téléphone utilisé par Ramzy A., dans lesquels il se félicite de son pistolet et en demande de nouveaux.

Des traces papillaires dans la cabine du camion

Chokri A. et Mohamed Walid G. semblent liés encore plus étroitement au projet. Les 11 et 13 juillet, ce dernier a été pris en photo par Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l'intérieur du camion utilisé pour commettre son attentat. Sur la portière de ce même camion, les enquêteurs ont aussi découvert les traces papillaires de Chokri C., qui apparaît dans la cabine du camion sur les images de la vidéosurveillance tournées le 12 juillet sur la promenade des Anglais, au moment où Mohamed Lahouaiej Bouhlel a repéré les lieux.

Dans le téléphone de Mohamed Walid G., les enquêteurs ont retrouvé une vidéo de la scène du crime filmée le 15 juillet. Dès janvier 2015, dans un SMS envoyé à Mohamed Lahouaiej Bouhlel, celui-ci se félicitait de l'attentat contre Charlie Hebdo. Enfin, le 14 juillet à 17 heures, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a pris en photo une feuille sur laquelle 10 numéros de téléphone sont écrits, dont 3 attribués à Ramzy A. et 5 à Chokri C.

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