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Que sait-on du projet d'action violente contre Macron préparé par six personnes proches de l'ultradroite ?

Cinq hommes et une femme ont été interpellés en Ille-et-Vilaine, en Moselle et en Isère, mardi. Pour l'heure, la nature de la menace n'a pas été précisée. 

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République Emmanuel Macron le 6 novembre 2018 pour les commémorations du centenaire du 11-Novembre à Douaumont (Meuse). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Six personnes ont été arrêtées dans le cadre d'une enquête préliminaire sur une possible action violente contre le président Emmanuel Macron, selon une source proche de l'enquête à franceinfo, mardi 6 novembre. Le projet était encore "imprécis et mal défini à ce stade", mais une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle".

Une source policière a précisé à France Bleu Lorraine Nord que les personnes interpellées étaient liées à l'ultradroite, ce qu'a confirmé au micro de France Bleu Nord le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner : "Il y avait effectivement des comportements d'un réseau lié à l'ultradroite qui, on le voit depuis quelque temps, monte en puissance et se tourne vers de l'hyperviolence."

Qui sont les individus interpellés ?

Les personnes interpellées par la DGSI sont cinq hommes et une femme, âgés de 22 à 62 ans, a indiqué une source proche de l'enquête à franceinfo. Quatre arrestations ont eu lieu en Moselle, une en Ille-et-Vilaine et une en Isère. Dans le département de la Moselle, notamment, quatre hommes ont été interpellés à Bouzonville, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Metz, selon les informations de France Bleu Lorraine Nord. Par ailleurs, selon France Bleu Isère, une femme d'une soixantaine d'années a été arrêtée "dans la campagne" iséroise.

Les personnes interpellées sont liées aux milieux de l'ultradroite, a appris France 2 de source proche de l'enquête. Aucune ne serait affiliée à un parti politique.

Quelle était la nature de leur projet ?

Pour l'heure, les desseins des personnes interpellées sont encore flous. "Il y avait des menaces concrètes qui nous ont inquiétés" et qui ont conduit "à ces interpellations", a précisé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Contactée par franceinfo, la place Beauvau s'est contentée de préciser que "les investigations sont en cours. Il faut caractériser la réalité et la nature exacte de la menace. Ce sera l’objet des investigations qui démarrent tout juste." Les perquisitions et notamment les ordinateurs permettront peut-être de trouver des éléments susceptibles de faire évoluer l'enquête.

Qu'est-ce qui a déclenché ces interpellations ?

L'enquête sur ces personnes a été ouverte récemment, à la fin octobre. Ce sont des interceptions téléphoniques qui ont permis ces arrestations, selon une source proche du dossier à franceinfo. Selon les informations de France 3, les enquêteurs ont choisi de les arrêter car ces personnes se déplaçaient dans l'est de la France, alors qu'Emmanuel Macron est en pleine semaine mémorielle. Ils ont préféré éviter tout risque.

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