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Survol de centrale par un drone : les suspects dédouanés par le procureur

Les trois personnes interpellées mercredi avec un drone près de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher) sont seulement des "passionnés de modélisme" affirme le procureur de la République de Bourges. Rien ne permet non plus de les relier aux autres survols de centrales nucléaires de ces dernières semaines. La garde à vue de deux d'entre eux a néanmoins été prolongée.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Trois personnes ont été interpellées mercredi en possession d'un drone auprès de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire © MAXPPP)

Des "passionnés de modélisme ". Voilà comment le procureur de la République de Bourges qualifie les trois personnes interpellées mercredi, en possession d'un drone, aux abords de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher.

Apparemment, "ils ont pensé que le lac qui borde la centrale nucléaire leur apparaissait le lieu le plus adapté ", a ajouté Vincent Bonnefoy au cours d'une conférence de presse ce jeudi. Du coup, "aucun élément " ne les relie aux autres survols de centrales par des drones survenus ces dernières semaines. La jeune femme de 21 ans a été relâchée, mais les deux hommes de 24 et 31 ans ont vu leur garde à vue prolongée, pour "qu'ils donnent encore quelques explications ", a indiqué le procureur.

Même s'ils n'ont pas agi "par provocation ou pour démontrer quoi que ce soit au plan de la sécurité de la centrale nucléaire ", ils risquent quand même gros. Le survol d'un secteur militaire ou sensible est en effet un délit punissable d'une peine maximale d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

Vincent Bonnefoy, procureur de Bourges : "Ils ne sont évidemment pas soupçonnés de préparer des actes terroristes"

Les autorités ont affirmé que la sécurité des centrales nucléaires opérées par EDF n'était pas mise en cause par ces intrusions, mais des organisations antinucléaires ont dénoncé "l'impuissance " de l'Etat. Le survol de centrales est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites. Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire ont dit ne pas être impliqués dans ces survols.

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