Suicide d'un policier à Créteil : "La police m'a tué"
Le message est entendu par tous les policiers en service à ce moment-là. Entre 23 heures et minuit, cet homme de 40 ans lâche sur sa radio portative : "Je souhaite bien du courage aux collègues, on fait un métier difficile… La police m’a tué ". De source policière, tout le monde comprend à ce moment-là qu’il se passe quelque chose de grave.
Des policiers partent immédiatement pour le lac de Créteil – au cas où - tandis qu’une autre équipe fouille les locaux de la Direction départementale de la sécurité publique. Et c’est là, dans les toilettes du 4e étage de l’hôtel de police, que ce membre de la BAC est retrouvé, une balle en plein cœur.
Se reposer? "Quand je serai mort"
De l’avis de ses collègues, l’homme était fragile, et c’est "sûr" , disent certain "que ce n’est pas le boulot qui fait remonter la pente ". Il y a deux mois, environ, ce père de famille changeait la photo de son profil Facebook : un clown triste... Un profil où il laissait transparaître son mal-être. Sous la photo de l’Hyper Cacher, quelques jours après les attentats de janvier, une amie lui demande quand il a le temps de se reposer? Réponse, accompagnée d’un smiley : "Quand je serai mort".
L’inspection générale de la police, l’IGPN, a lancé une enquête. En 2014, 55 policiers se sont suicidés en France avec leur arme de service.
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