Alain ne s'est pas suicidé jeudi matin dans cette école par hasard. Avec son ex-femme et ses enfants, il a habité le quartier plus de vingt ans, à deuxpas de la rue Clerc où a eu lieu le drame. Au moins un de ses enfants étaitinscrit dans ce groupe scolaire catholique privé.Selon ses proches, l'hommeétait au fond du trou, dépressif, parfois violent avec son ex-femme; la policeétait intervenue plusieurs fois après des disputes à son domicile. Il y a deuxans il avait été condamné pour violences conjugales.Le choix de l'école est évidemment symboliqueLe couple a divorcéquelques mois plus tard. Un divorce qui a nourri chez lui un sentiment decolère contre la justice. Le choix de l'école est évidemment symbolique. Toutcomme les papiers et les coupures de journaux qu'il a, semble-t-il, jetés enl'air avant de se tuer. Des documents liés à sa procédure de divorce et à lajustice qu'il jugeait apparemment responsable de tous ces malheurs.Au cours de sa conférence de presse jeudi, François Hollande a assuré que la protection des écoles était une priorité de l'exécutif et que tout serait fait "pour venir en soutien à ces enfants, à ces personnels."