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Stade de France : le scénario des attentats

Il est 21h05 vendredi quand les terroristes déclenchent les attentats simultanés de Paris et Saint Denis. Première étape : le Stade de France. L'objectif : toucher les tribunes devant les caméras. Mais les kamikazes ne parviennent pas à rentrer dans le Stade. Ils changent alors leur plan.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le Stade de France est le premier touché par les attaques simultanées à Paris et Saint Denis. Un passant est tué lors de ces attaques.  © Maxppp)

Vendredi, il est 21h05 environ, l'immense majorité des 80.000 spectateurs est installée dans le Stade de France, le match vient de débuter. Au même moment, selon le journal L'Equipe , deux  terroristes tentent de rentrer sans billet, l'un dans le secteur est, l'autre dans le secteur nord. A cette heure-là, seuls trois accès sont ouverts au public.

Dans des conditions qui restent à déterminer, les vigiles refoulent les deux hommes, qui ne passent pas à la fouille. Sur leurs vêtements, des ceintures d'explosifs chargées d'écrous et de boulons. Le plan, qui consistait à atteindre les tribunes pour se faire sauter sous l'œil des caméras de télévision et de François Hollande, est modifié.

Changement de plan

Les deux hommes se rabattent vers des restaurants, à l'extérieur du stade. Dix minutes plus tard, l'un d'eux se fait sauter devant la brasserie Event's, l'autre choisit l'entrée du Quick. Le troisième terroriste se fait sauter seul, sous l'A86, à côté du restaurant McDonald's. Ce dernier kamikaze était, pensent les enquêteurs, en embuscade, sur le chemin du RER, pour profiter de l'extraordinaire mouvement de panique qui aurait suivi des explosions en tribune.

Les trois hommes visaient avant tout le symbole, un attentat dans les tribunes, ce qui expliquerait pourquoi ils n'ont pas frappé avant ou après le match, quand les abords du stade de France sont noirs de monde. 

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