Sa chienne griffe un enfant, Michèle Delaunay crie au mauvais procès
La ministre déléguée aux Personnes âgées accuse les journalistes d'avoir monté en épingle un fait divers banal.
Chaque année, la même ritournelle. Au plus creux de l'été, l'actualité tourne au ralenti, et un fait divers plus ou moins banal peut soudainement faire les gros titres. Mardi 13 août, c'est la ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, qui l'a appris à ses dépens. En fin de journée, Le Parisien révèle que son berger allemand "aurait mordu un enfant" dimanche sur la plage de la Gravière, à Hossegor (Landes). Dans l'article, on apprend que "le petit garçon a été mordu légèrement à la lèvre, et en a été quitte pour une grosse frayeur".
L'information est aussitôt reprise sur la plupart des sites d'information. Sur Le Point, le conditionnel a cependant disparu : "Le chien de la ministre Michèle Delaunay mord un enfant". Pour Paris Match, "le chien de la ministre fait polémique" – ni plus, ni moins. D'autant que Dixie serait "récidiviste", souligne Le Lab d'Europe 1. Un policier municipal de Bordeaux avait accusé l'animal de l'avoir mordu en mars.
Une plage pourtant interdite aux chiens
De quoi faire râler Michèle Delaunay, qui jure sur son blog que sa chienne a seulement "griffé la lèvre supérieure" de l'enfant. Une "petite blessure superficielle ne justifiant aucun point de suture". Ses parents n'ont d'ailleurs pas souhaité déposer plainte.
Minimisant l'incident, l'entourage de Michèle Delaunay a par ailleurs affirmé que "la ministre circulait sur une portion de la plage où ils sont autorisés". Faux, rétorque la mairie d'Hossegor, contactée par francetv info : "Les chiens sont interdits sur toutes les plages de la commune, non sur des 'portions de plages', sur une période allant du 1er juin au 30 septembre, par arrêté municipal."
Déplorant néanmoins la place faite à cet incident dans l'actualité, Michèle Delaunay a une conclusion amère : "Sa nouvelle laisse ne risquera pas de rompre [l'incident d'Hossegor est dû à une rupture de la première]. Pourrai-je encore lui permettre de me rejoindre dans ma promenade, sans recevoir invitations à la faire piquer ou à m'euthanasier moi-même, comme en ce moment sur Twitter ? La réponse est malheureusement non."
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