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Semi-liberté accordée à Cipriani, nouvel appel du parquet

Dernier membre d'Action directe à ne pas avoir encore respiré l'air libre, Georges Cipriani vient de se voir accorder, pour la deuxième fois, le régime de semi-liberté par le tribunal d'application des peines (TAP) "antiterroriste" de Paris. L'ancien activiste d'Action directe veut aller travailler à la banque alimentaire de Strasbourg. Mais le parquet a de nouveau décidé de faire appel...
Article rédigé par franceinfo
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Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Max Frérot, Régis Schleicher : tous ont déjà bénéficié du régime de semi-liberté - Joëlle Aubron, quant à elle, avait été libérée pour raisons de santé, avant son décès en 2006.
_ Dernier activiste d'Action directe à ne toujours pas avoir quitté l'univers carcéral, Georges Cipriani bénéficie à son tour, et pour la deuxième fois, du régime de semi-liberté, après 23 ans passés derrière les barreaux.

La semi-liberté lui avait une première fois été accordée en avril 2009, avant que la mesure ne soit annulée en appel après un recours déposé par le parquet.
_ Mais cette fois encore, le parquet a immédiatement décidé de faire appel. L'affaire sera donc examinée dans les prochains mois par la cour d'appel de Paris.

S'il finit par obtenir la semi-liberté, Cipriani pourra alors quitter chaque matin la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin) pour aller travailler à la banque alimentaire de Strasbourg, et exercer une action bénévole au Secours populaire.
_ Il ne passera plus que ses nuits et ses week-ends sous les verroux.

Perpétuité à deux reprises

Cette mesure de semi-liberté est également assortie de l'interdiction d'évoquer
publiquement les faits pour lesquels il avait été condamné, ou de rencontrer d'autres détenus.
_ C'est justement pour avoir violé les conditions de son régime de semi-liberté que Jean-Marc Rouillan a été réincarcéré.

Cipriani, âgé de 59 ans, avait été condamné par deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour les assassinats en 1987 du PDG de Renault, Georges Besse, et en 1985 de l'ingénieur général du ministère de la Défense, René Audran. Ces deux condamnations étaient assorties d'une période incompressible de 18 ans.

Gilles Halais, avec agences

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