Risque de pollution après l'incendie à Rouen : "Nous avons pris toutes les mesures que l’on pouvait prendre", assure l'adjointe au maire

"Dès hier soir nous avons pris toutes les mesures que l’on pouvait prendre, à savoir des analyses de toxicité des fumées", explique Fatima El Khili est adjointe au maire de Rouen, en charge du logement et de l’habitat durable, dimanche 1er octobre sur France Bleu Normandie (Seine-Maritime / Eure). Une cellule de crise s'est tenue dans la matinée au lendemain du violent incendie qui a ravagé deux immeubles désaffectés dans le quartier Saint-Julien samedi soir. Dimanche midi, le feu était circonscrit mais toujours pas éteint.

Les bâtiments de verre et d'acier de sept étages se sont effondrés samedi mais aucune victime n'est à déplorer.

Le risque de pollution inquiète malgré tout la municipalité. "On a tous à l’esprit ce qui s’est passé avec Lubrizol", confie Fatima El Khili, ce spectaculaire incendie qui avait touché l'usine classée Séveso en 2019. 

"Dès lors qu'on a eu connaissance qu'il y avait un risque amiante, on a mobilisé tous les moyens que l'on pouvait pour diligenter dès ce matin des prélèvements de débris et de suie par un bureau d’étude et une entreprise spécialisée."

Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen

à franceinfo

Ces entreprises "vont se mettre à la tâche dès ce matin pour pouvoir nous donner des éléments plus concrets".

Les écoles proches fermées "par précaution"

"Aucun seuil de dangerosité n’a été relevé" après les premières analyses de toxicité des fumées réalisées dans la nuit. La mairie a toutefois demandé des analyses complémentaires. Les résultats seront communiqués à la mairie dans un délai de 48 à 72 heures. Elles doivent permettre d’évaluer d’éventuelles pollutions, en particulier à l’amiante.

En attendant "par principe de précaution, les écoles maternelles et élémentaires Pépinières Saint-Julien, proches du site de l’incendie", seront fermées, a annoncé le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossigno. La mairie de Rouen appelle également les habitants à ne pas ramasser les débris et les retombées de suie à plusieurs kilomètres à la ronde autour de l’incendie.