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Rave-party à Redon : l'homme ayant eu la main arrachée lors des affrontements avec les gendarmes va déposer une nouvelle plainte

Le parquet de Rennes avait, en mars dernier, décidé de classer sans suite ses deux premières plaintes, pour violence volontaire aggravée et pour non-assistance à personne en danger.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Armorique
Radio France
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Des policiers évacuent des fêtards après une rave party illégale dans un champ à Redon (Ille-et-Vilaine), le 19 juin 2021. (LOIC VENANCE / AFP)

Le jeune homme de 22 ans qui a eu une main arrachée lors d'une rave-party à Redon (Ille-et-Vilaine) dans la nuit du 18 au 19 juin 2021, va déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile auprès du juge d'instruction, rapporte France Bleu Armorique, mercredi 25 mai. Le 12 mars dernier, au terme de neuf mois d'enquête, le parquet de Rennes a décidé de classer sans suite ses deux premières plaintes, pour violence volontaire aggravée et pour non-assistance à personne en danger. "Mon client est déçu et amer", déclare Maître Stéphane Vallée, avocat du plaignant.

"Depuis le classement sans suite, nous avons pu prendre connaissance de l’enquête qui a été réalisée par les gendarmes et les experts", explique-t-il. Or selon lui, "un certain nombre de personnes n'ont pas été auditionnées par les enquêteurs. Nous souhaitons également qu’il puisse y avoir des compléments d'expertise."

Des "questions" sur la sécurité des personnes

L'avocat estime qu'"il reste de nombreuses questions". Il fait notamment allusion à la retranscription des appels téléphoniques aux services de secours. "Les personnes [auprès de son client] disent 'Il y a quelqu'un qui a perdu un bras. Qu'est-ce qu'on fait, où est ce qu'on peut l'emmener ? Comment est-ce qu'il peut être pris en charge ?'". Puis Me Vallée raconte que les secours leurs ont indiqué qu'ils "ne pouvaient pas intervenir" et les ont invité à emmener la victime vers les gendarmes mobiles.

L'avocat poursuit : "Et les personnes répondent : 'On ne peut pas s'avancer, car il y a les gendarmes mobiles. On se fait tirer dessus avec des grenades'". Me Vallée en déduit qu'il y avait "cette barrière infranchissable des gendarmes qui ne laissent pas passer des personnes qui voudraient s'approcher pour une prise en charge médicale."

Pour Me Stéphane Vallée, des ordres auraient dû être donnés pour "arrêter l'opération de maintien de l'ordre et privilégier la sécurité, la protection des personnes qui peuvent en avoir besoin". Il considère donc que l'on "peut légitimement se poser la question de ce qui a pu dysfonctionner à ce moment-là". "Le parquet de Rennes a considéré qu’il n’y avait pas d’infractions pénales, pas de responsabilités, de fautes personnelles de la part des gendarmes", regrette-t-il.

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