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L'animal traqué en Seine-et-Marne serait en fait "un lynx ou un gros chat sauvage"

Aperçu jeudi matin, le fauve reste introuvable. Il ne s'agirait pas d'un tigre, comme les autorités le pensaient au départ, mais d'un autre type de félin, comme le montre notamment l'analyse de ses empreintes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un policier à la recherche d'un tigre en liberté à proximité de Montévrain (Seine-et-Marne), le 13 novembre 2014. (THIBAULT CAMUS / AP / SIPA)

L'animal traqué en Seine-et-Marne n'est en réalité pas un tigre, mais un autre félin, selon la préfecture, qui s'appuie notamment sur l'analyse de ses empreintes, vendredi 14 novembre. Depuis 24 heures, les autorités se mobilisent pour retrouver cet animal en liberté, dont la trace a été signalée à proximité de l'autoroute A4 dans la matinée.

Francetv info revient sur la traque de l'animal, dont l'origine reste mystérieuse.

1 De quel animal s'agit-il ?

Initialement, les autorités pensaient traquer un tigre, mais il s'agit, en fait, d'un autre type de félin. "Après une expertise menée par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), avec le concours du Parc des félins, la présence d'un animal de l'espèce tigre s'avère désormais exclue", explique la préfecture.

Plus tôt, elle ne semblait pourtant avoir aucun doute. "Nous avons des traces, des photos, affirmait-elle jeudi. Des spécialistes, notamment du Parc des félins [de Nesles, une ville du département], ont pu identifier les traces et ont confirmé qu'il s'agissait bien d'un tigre." 

L'animal a été photographié sur un terrain vague de Seine-et-Marne jeudi matin.  (JULIE BERDEAUX / FACEBOOK)

De quel animal peut-il s'agir, si ce n'est pas un tigre ? Sur BFMTV, Eric Hansen, de l'ONCFS, lance deux hypothèses : cet animal serait bien un fauve, mais "plutôt un lynx ou un gros chat sauvage". Et de préciser que les habitants des environs ne courent donc aucun danger.

2 Où se trouve-t-il ?

Aux dernières nouvelles, l'animal aurait été aperçu vendredi matin près d'une station service de l'autoroute A4 à Ferrières-en-Brie, d'après Vincent Eblé, président du conseil général de Seine-et-Marne, sur France Bleu. Ses empreintes ont bien été retrouvées sur le site, confirment Le Parisien et la radio.

Le félin se serait donc déplacé : il aurait quitté la zone de recherche et traversé l'autoroute. La veille, il avait été signalé un peu plus au nord, sur la commune de Montévrain, voisine du parc Disneyland Paris. Une femme a pris l'animal en photo en début de matinée, alors qu'elle se trouvait sur le parking d'un supermarché de la commune.

3Comment s'organisent les recherches ?

Depuis 24 heures, plus d'une centaine d'hommes ont été mobilisés pour retrouver et capturer l'animal. Un chien d'ours de Carélie, canidé spécialisé dans la chasse à l'ours et au gros gibier, a même été mis à contribution. Après une première journée infructueuse, les recherches ont repris vendredi matin, avec des battues terrestres. Des policiers, gendarmes et une dizaine de militaires du Centre national des sports de la défense (CNSD) de Fontainebleau se sont rassemblés au petit matin sur le parking du supermarché de Montévrain, où le félin avait été aperçu la veille.

Un hélicoptère équipé d'une caméra thermique continue à tournoyer au-dessus de la zone de recherche, vaste comme quatre à cinq stades de football. "Il a tourné une partie de la nuit", sans succès, précise à l'AFP une source préfectorale.

4Comment réagir face à l'animal ?

Criez, mais restez calme. Si un fauve "conserve son instinct de chasseur", "l'homme ne sera pas sa proie privilégiée", rassurait Frédéric Edelstein, directeur du cirque Pinder, dans Le Parisien. Le dresseur conseille de "surtout ne pas se mettre à courir stupidement devant lui". L'animal risquerait de se sentir provoqué.

"Si l'on se retrouve malencontreusement face à lui, le mieux c'est de crier, explique Frédéric Edelstein. La force de l'être humain par rapport au fauve, c'est sa voix. En criant, on va [le] rendre méfiant et donc encourager sa fuite." Crier, c'est bien, mais en allemand, c'est mieux, ajoute-t-il dans une interview à l'AFP, car "les sons gutturaux peuvent l'impressionner".

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