Prisons : une poignée de grâces présidentielles pour Noël
Ils seront une cinquantaine, tout au plus, à être "frappés" par la grâce présidentielle. Une poignée de prisonniers au mérite particulier. Qui, parce qu’il a porté secours à un codétenu. Qui, parce qu’il a empêché un suicide, ou protégé un surveillant agressé par un autre prisonnier...
Il y a quelques jours, les dirigeants de la Pénitentiaire ont été priés de faire remonter rapidement à la Chancellerie une sélection de dossiers, qui seront ensuite transmis à l’Elysée pour y être étudiés un à un. Pas question évidemment de gracier un meurtrier, un pédophile, un violeur ou même un récidiviste, a précisé Nicolas Sarkozy dans sa lettre envoyée à Rachida Dati, selon Le Figaro.
Un message d’espoir
Nicolas Sarkozy s’est toujours opposé au système des grâces collectives, héritage historique de la monarchie. Depuis son arrivée à l’Elysée, il a d’ailleurs mis fin à cette tradition qui consistait à faire sortir, à l’occasion du 14 juillet, des milliers de détenus, bien avant la fin de leur peine (et accessoirement, d’alléger des centaines de milliers d’automobilistes de quelques contraventions). Une pratique qui, si elle permettait de désengorger les prisons de manière assez spectaculaire, brouillait le message de fermeté de la justice.
Avec une cinquantaine de grâces individuelles sur plus de 63.000 détenus, il ne s’agit donc pas de lutter contre la surpopulation carcérale, pour laquelle la France se fait régulièrement épingler. Mais plutôt d’envoyer un signe positif, un message d’espoir au milieu pénitentiaire qui vient de connaître une vague de suicides sans précédent.
Gilles Halais avec agences
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