Cet article date de plus de dix ans.

Prise d'otage à la prison de Réau : le surveillant sain et sauf

Un détenu jugé "particulièrement dangereux" a pris un surveillant stagiaire en otage dans le centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, dimanche pendant plusieurs heures. Il réclamait son transfert vers une autre prison. Le détenu s'est finalement rendu et le surveillant a été libéré sain et sauf. 
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Grosse frayeur pour un surveillant stagiaire de la prison de Réau, pris en otage plusieurs heures par un détenu dimanche. Selon une responsable de l'administration pénitentiaire centrale, "la prise d'otage semble avoir commencé vers 10h40 au sein du quartier maison centrale" , dans de l'établissement pénitentiaire de Seine-et-Marne. 

Intervention du Raid 

Les policiers d'élite du Raid et l'Equipe régionale
d'intervention et de sécurité (Eris) sont arrivés sur les lieux en fin
de matinée. Une négociation a ensuite été engagée par téléphone avec le preneur d'otage, retranché dans un bureau de la prison. Il réclamait un transfert d'établissement. Après s'être rendu, "le détenu a été placé en garde à vue pour les faits de
séquestration et de prise d'otage vers 13h30-14h"
, et sa cellule perquisitionnée, raconte le procureur de
Melun Bruno Dalles, qui était sur place.

Un homme "particulièrement dangereux"


Le détenu a beau avoir utilisé "un ustensile de cuisine type
économe"
, c'est un homme "particulièrement dangereux" , selon un syndicaliste pénitentiaire UFAP. A en croire Le Parisien , il s'agirait de Nicolas Debove, 37 ans, condamné à 25 ans de réclusion pour le meurtre d'un codétenu. Un homme placé à l'isolement en 2007 alors qu'il était sur le point de s'évader de la centrale de Poissy. Il avait été transféré en février à Réau, après avoir été incarcéré dans pas moins de dix établissements.

Quant à l'otage, selon FO pénitentiaire il s'agit d'un stagiaire de 25 ans. "C'est un ouf
de soulagement pour notre collègue qui a été libéré sain et sauf"
, a réagi le secrétaire général de
l'Ufap-Unsa-Paris Régis Grava. Les syndicats réclament cependant un meilleur "profilage
des détenus les plus dangereux"
, souvent incarcérés dans des conditions
peu adaptées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.