Supporter éborgné à Reims en 2016 : un policier définitivement renvoyé aux assises
"La vie du policier, pas plus que celle d'autrui, n'était menacée par Monsieur Beux qui fuyait", mentionne la Cour de cassation dans son arrêt.
Le policier Christophe Mercier, accusé d'avoir éborgné un supporter corse en 2016 à Reims, a définitivement été renvoyé devant la cour d'assises pour "violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une mutilation permanente", indique mardi 23 novembre France Bleu Champagne-Ardenne. Dans un arrêt rendu le 6 octobre 2021, la Cour de cassation a rejeté le dernier recours du policier rémois.
L'arrêt de la Cour de cassation précise que "l'usage de leurs armes par les forces de l'ordre ne doit s'effectuer qu'en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée et qu'en l'espèce la vie du policier, pas plus que celle d'autrui, n'était menacée par Monsieur Beux (le supporter corse, ndlr.) qui fuyait et dont rien ne démontre qu'il était porteur d'une arme, fût-ce par destination".
Le policier nie avoir voulu blesser volontairement
Le 13 février 2016, après le match de Ligue 1 Reims-Bastia, Maxime Beux, jeune supporter corse âgé de 22 ans au moment des faits, a perdu l'usage de son œil gauche après avoir reçu un coup de matraque télescopique en marge de heurts avec les forces de l'ordre. Le policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Reims a toujours nié avoir voulu volontairement blesser le supporter. Il risque jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.
"Mon client est soulagé ! Il est soulagé mais il reste prudent car c'est le verdict du procès qui va beaucoup compter pour lui, il va enfin pouvoir se présenter en qualité de partie civile, de victime devant la justice, et c'est une étape importante", précise Maître Génuini, l'avocat de Maxime Beux. De leur côté, les avocats du policier n'ont pas souhaité faire de commentaire.
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