Violences à l'école : bientôt des policiers dans les établissements sensibles ?
Plusieurs mesures sont envisagées pour endiguer les violences à l'école. Des policiers pourraient être placés dans certains établissements sensibles.
Jean-Michel Blanquer, Nicolas Belloubet et Christophe Castaner, les ministres de l'Éducation, de la Justice et de l'Intérieur, étaient réunis vendredi 26 octobre. Objectif : la lutte contre les violences scolaires, avec une mesure phare. "Je n'exclus pas la possibilité, à des moments de tensions particulières dans la journée, de présences physiques de forces de l'ordre dans l'établissement, évidemment avec l'accord du chef d'établissement", a annoncé Christophe Castaner. Placer des policiers ou des gendarmes à l'intérieur des établissements, l'idée n'est pas nouvelle. En 2010, l'État a créé les policiers référents : sur demande des chefs d'établissement, ils sont présents quelques heures par semaine et ont leur bureau.
La bonne solution ?
La mesure est encore en place, mais peu de collèges et lycées y ont recours. Pour eux, la présence policière n'est pas la solution. "Sur une réponse immédiate à une situation difficile, oui, on peut avoir besoin d'un policier. Mais dans la majeure partie des cas ce n'est pas nécessaire", explique Florence Delannoy, du syndicat SNPDEN. Selon l'Éducation nationale, les agressions ne sont pas physiques dans 80% des cas, mais verbales. Ces violences verbales seraient plus nombreuses avec la présence policière selon Benjamin Moignard, chercheur spécialiste de la violence scolaire : "Les recherches qui se sont intéressées à ce que faisait la police dans les établissements scolaires donnaient souvent de mauvais résultats, car c'était anxiogène pour les enseignants, les parents, et les élèves. Lorqu'on a des faits qui sont graves, on appelle la police de toute manière".
Le gouvernement prévoit d'autres mesures : la simplification des conseils de discipline, le renforcement des équipes mobiles de sécurité, ou encore la multiplication des travaux d'intérêt général. Ce nouveau plan sera détaillé mardi 30 octobre au conseil des ministres.
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