Policiers et gendarmes vont être dotés de 2 600 caméras-piétons
L'objectif de ces caméras mobiles, accrochés sur le torse des policiers et gendarmes, est de pacifier les relations entre la population et les forces de l'ordre.
La mesure entend améliorer l'ambiance lors des interventions policières, en plein débat sur les rapports entre police et population. Quelque 2 600 caméras mobiles "avec déclenchement automatique" vont prochainement être déployées au bénéfice des policiers et gendarmes, pour "apaiser les interventions et faire en sorte de rassurer les forces de sécurité", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, jeudi 9 février. L'annonce survient alors qu'une violente interpellation a eu lieu, la semaine dernière, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Un "effet modérateur" lors des interventions
Bruno Le Roux a affirmé que le dispositif des caméras mobiles, aussi appelées caméras-piétons, était "bien plus opérationnel qu'un récépissé, qui [entraînerait] une forme de lourdeur". "Sommes-nous prêts demain à faire dans notre pays un fichier des personnes contrôlées dans nos quartiers ? Moi je ne m'y résous pas", a argumenté le ministre, comparant la mise en œuvre du récépissé à une "chimère".
Selon Bruno Le Roux, le "déclenchement automatique" dont seront dotées ces caméras et "qui va être celui prévu dans le cadre de la loi 'Égalité et Citoyenneté' (...) va apporter un niveau de sécurité supplémentaire dans les contrôles d'identité et les interventions qui se passeront dans nos quartiers". Les "caméras-piétons" ont déjà été lancées à titre expérimental il y a quelques années par la police et la gendarmerie dans plusieurs zones de sécurité prioritaire (ZSP). La Direction générale de la police nationale avait salué "leur effet modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires".
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