Dans un bâtiment désaffecté de la région parisienne, ils répètent inlassablement les techniques d’intervention pour une prise d’otages de masse. Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, le GIGN, existe depuis 50 ans. C’est d’abord une intervention marquante : l’assaut contre un Airbus d’Air France, afin de libérer des otages de terroristes islamistes. Les 17 minutes de tirs ont été diffusées presque en direct. Tous les otages ont été libérés et les quatre terroristes tués - mais neuf membres du GIGN ont été blessés.
Des méthodes d’intervention qui se sont perfectionnées
Au cœur de leur base à Satory (Yvelines), l’opération s’affiche sur les murs. C’est un échec policier qui est à l’origine de la création du GIGN en 1974, deux ans plus tôt en Allemagne : l’assassinat d’athlètes israéliens lors des JO de Munich. La gendarmerie a alors choisi de spécialiser une unité dans l’intervention. Elle était à l’origine composée de 18 gendarmes. Les moyens ont rapidement augmenté, et les méthodes d’intervention se sont perfectionnées. Au fil des ans, l’unité est engagée sur tous les fronts : piraterie maritime au large de la Somalie, conflits sociaux en Corse ou émeutes urbaines après la mort du jeune Nahel, en 2023. L’ADN du groupe reste toutefois le contre-terrorisme.
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