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Le ministre de l'Intérieur suspend les policiers de la BAC Nord de Marseille

Ces douze policiers, soupçonnés d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers, ont été mis en examen vendredi soir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 5 octobre 2012 place Beauvau à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

POLITIQUE - Il avait prévenu qu'il serait "extrêmement sévère". Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a suspendu vendredi 5 octobre les douze policiers de la BAC (la brigade anticriminalité) du nord de Marseille mis en examen dans une affaire de corruption.

Le ministre de l'Intérieur a également prononcé la dissolution de l'équipe de jour de la BAC Nord, à laquelle appartiennent ces fonctionnaires, ainsi que tous ceux qui ont été entendus comme témoins dans cette affaire.

Au total, douze fonctionnaires de police sont soupçonnés d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers. Sept d'entre eux ont été écroués vendredi, et cinq autres placés sous contrôle judiciaire, après leur mise en examen, selon le parquet de Marseille. Ils sont passibles de 20 ans de réclusion.

"La police doit être exemplaire"

"Il n'y a pas de place pour ceux qui salissent l'uniforme de la police", avait averti vendredi en fin d'après-midi Manuel Valls, du perron de la place Beauvau. Il a ajouté qu'il se rendrait à Marseille (Bouches-du-Rhône) vendredi 12 octobre, à l'occasion du congrès du syndicat de police Alliance.

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S'adressant à des journalistes, Manuel Valls a rappelé que "de nombreux policiers de la BAC des quartiers nord de Marseille [étaient] mis en cause pour des faits particulièrement graves". Cette mise en cause intervient à l'issue d'une "enquête approfondie menée depuis plusieurs mois dans la discrétion par l'Inspection générale de la police nationale sous l'autorité de la justice, d'un magistrat qui a évidemment à faire la lumière sur les faits", a-t-il souligné.

Pour Manuel Valls, "il n'y a pas de place dans la police pour ceux qui se détournent des règles de la déontologie, des règles élémentaires, un policier ne peut en aucun cas passer de l'autre côté, du côté des voyous". "La police, pour être respectée, doit être exemplaire", a-t-il conclu.

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