Fuite de données personnelles de 112 000 policiers sur internet : "Nous avons été victimes d'un acte de malveillance"
Le président de la Mutuelle générale de la police, Benoît Briatte, a confirmé, lundi à francetv info, la mise en ligne des données de plus de 100 000 policiers.
Quinze jours après le double assassinat d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines), l'information a de quoi provoquer l'inquiétude. Les données personnelles de 112 000 policiers, actifs et retraités, et de leurs proches, adhérents de la Mutuelle générale de la police (MGP), se sont retrouvées sur internet. "Nous avons été victimes d'un acte de malveillance de la part d'un collaborateur", déplore à francetv info le président de la MGP, Benoît Briatte, lundi 27 juin, confirmant ainsi une information de RTL.
Les adresses mail, les numéros de téléphone et les adresses postales de policiers de toute la France ont été mis en ligne sur le cloud de Google à l'initiative d'un employé mal intentionné. Selon RTL, ce dernier aurait pu agir par vengeance pour une histoire de prime non versée. Mais Benoît Briatte se veut rassurant : "Il faut connaître le lien pour accéder aux fichiers, donc, a priori, rien n'indique que ce fichier ait pu être consulté à l'extérieur, car le lien n'a pas été diffusé à notre connaissance. Ce n'est pas si dramatique, même si nous restons très vigilants."
Des mesures de sécurité supplémentaires
Le directeur de la MGP assure que des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises après cet incident. L'employé malveillant a été identifié et suspendu par la direction. L'entreprise a commencé à avoir des doutes début juin en raison d'échanges suspects entre les collaborateurs, mais ce n'est que jeudi dernier que Benoît Briatte a déposé plainte à Toulouse : "Le but de la plainte est de demander à Google d'enlever les fichiers de son cloud." Le géant de l'internet devrait bientôt faire le ménage.
"On peut être inquiet après ce qui s'est passé à Magnaville, réagit un porte-parole du syndicat Alliance, interrogé par francetv info. On sait très bien qu'on représente des cibles, donc si maintenant on se met à balancer nos noms sur internet..." Le syndicat, classé à droite, en profite pour réclamer de nouvelles mesures pour préserver l'anonymat des fonctionnaires de police.
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