Interpol : le grand favori pour la présidence suscite déjà la controverse
Alors que le sort de la présidence d'Interpol se décide actuellement à Istanbul, Ahmed Naser Al-Raisi qui fait figure de grand favori est également poursuivi par une réputation douteuse qui a fait l'objet de plusieurs plaintes.
Il s'appelle Ahmed Naser Al-Raisi. Et c'est le grand favori pour occuper le siège de la présidence d'Interpol à Lyon. Pourtant, ce général influent, chef de la police des Emirats Arabes Unis suscite la controverse car il est accusé d'orchestrer, ou a minima de couvrir des actes de torture dans les prisons de son pays. "Ce n'est pas parce qu'on a de bonnes relations avec les Emirats Arabes Unis qu'il faut se taire sur cette candidature", estime Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône qui a co-signé, avec 54 parlementaires, une lettre faisant état de son opposition à la candidature du général Al-Raisi. Celle-ci, qui a été envoyée au président de la République en juin dernier, n'a pas reçu de réponse.
Des conditions de détention difficiles
"J'étais soumis à de longues périodes d'isolement. J'étais tellement angoissé qu'ils me bourraient de médicaments. J'étais comme une marionnette à leurs yeux", se rappelle Matthew Hedges, un britannique accusé d'espionnage qui a été détenu durant six mois dans les prisons émiraties. Il a d'ailleurs porté plainte contre de nombreux responsables du pays dont le potentiel futur président d'Interpol. Les 184 états membres d'Interpol éliront leur nouveau dirigeant le 25 novembre.
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