Feuilleton : un fleuve dans la ville (2/5)

À 10h du matin, les policiers de la brigade fluviale s'entraînent comme tous les jours pour garder le contact avec l'eau, comme ils disent. Même en été, l'eau est trouble dans la Seine et la progression délicate. Sauvetage, recherche d'objets pour des enquêtes, ces policiers ne s'étonnent plus de ce qui git au fond du fleuve. Véhicules, scooters, vélibs, ou même des armes. Pour explorer la Seine, la brigade utilise aussi la technique du sonar. Ce radar montre le fond de l'eau sur plusieurs mètres. Ce matin-là, démonstration aux portes de Paris. Cette technique permet de localiser des voitures englouties et parfois même des corps.

8 millions de personnes naviguent sur le fleuve chaque année

Le fond de la Seine recèle aussi des trésors inattendus comme un carrosse. Sur les berges de la Seine, touristes et Parisiens se mêlent. Huit millions de personnes naviguent sur le fleuve chaque année. Il est midi, l'heure du briefing du personnel du bateau. Un déjeuner croisière se prépare. La difficulté est de proposer la cuisine d'un vrai restaurant, mais dans l'espace réduit d'un bateau. Entre cuisine et salle, tout doit être coordonné. Le plus délicat pour le chef cuisinier est de s'adapter au tempo de la croisière. Le capitaine a un oeil sur les hélices, le niveau d'eau et d'huile avant chaque mise en route. La corne de brume sonne le départ, la vie sur la Seine suit son cours.