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Ce que l'on sait après les tirs de la police sur une femme menaçante dans le RER à Paris

La police a ouvert le feu mardi matin sur une femme proférant des menaces d'attentat à la station RER Bibliothèque François Mitterrand, dans le 13e arrondissement de Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La gare RER Bibliothèque François Mitterrand à Paris. (MAXPPP)

La police a ouvert le feu, mardi 31 octobre, dans la gare RER Bibliothèque François Mitterrand, située dans le 13e arrondissement de Paris, pour maîtriser une femme de 39 ans. Elle a été blessée et a été hospitalisée. La station de RER à Paris a été rapidement évacuée et est restée fermée une partie de la journée. Cette intervention policière est survenue dans un contexte de tensions en France après l'attentat d'Arras et la guerre entre Israël et le Hamas. Franceinfo vous résume ce que l'on sait de cette affaire.

La femme proférait des menaces de mort

Lors d'une conférence de presse, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, précise que cette femme avait fait l'objet de deux signalements vers 7h20 par des passagers du RER dans le Val-de-Marne, "le premier provenant d'une passagère à Choisy-le-Roi, le second venu d'un appel sur le numéro d'urgence de la SNCF". Le préfet de police de Paris a aussi salué la "réactivité des forces de l'ordre".

La femme avait proféré des menaces telles que "Vous allez tous y passer" ou "Allah Akbar". Le parquet de Paris précise, dans la soirée de mardi, que la police attendait cette femme sur le quai du RER C en station Bibliothèque François Mitterrand après le signalement. "La femme était alors assise à côté de deux gros sacs, et de la fumée se dégageait à proximité", relate le parquet. Les policiers ont donc fait évacuer le quai pour faire intervenir les démineurs.

 

Elle a été blessée au ventre et hospitalisée

Laurent Nuñez a également indiqué que "cette personne s'est levée et s'est dirigée vers les fonctionnaires de police" malgré les injonctions de la police. "Malgré leurs demandes répétées, la femme n’a répondu à aucune question, s’est dirigée vers les policiers, en maintenant ses mains invisibles sous son abaya", rapporte le parquet.

Les policiers ont alors tiré à plusieurs reprises, à huit reprises selon le parquet. Après vérification, il s'est avéré que les sacs n'étaient pas à cette femme et que la fumée émanait "d'une bouilloire qui n’était initialement pas visible par les policiers", selon le parquet.

Selon plusieurs sources concordantes jointes par franceinfo, la femme a été blessée au ventre et a été hospitalisée. Elle a été opérée et est toujours en réanimation, indique le parquet.

La femme était déjà connue de la justice

L'identité de la femme a été confirmée. Elle a 39 ans et est domiciliée dans le Val-de-Marne. Elle a déjà été interpellée une fois en 2021 pour avoir dégradé un scooter avec un tournevis et pour avoir menacé des militaires de l'opération Sentinelle avec le même outil, d'après le parquet qui précise que "sa garde à vue avait alors été levée en raison de son hospitalisation sous contrainte". Plus tard, elle avait expliqué être "dans un état psychotique" au moment des faits.

Selon des sources proches du dossier, contactées par France Inter et franceinfo, son profil avait déjà été évoqué lors d'une réunion d'un groupe d'évaluation départemental de la radicalisation islamiste (GED) mais elle n'était pas fichée S.

Deux enquêtes ouvertes

Le parquet précise que deux enquêtes ont été ouvertes, la première confiée à la police judiciaire de Paris pour "apologie, menaces de mort et acte d’intimidation sur un dépositaire de l’autorité publique", l’autre est confiée à l’IGPN pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique", sur l’usage de l’arme à feu.

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