Tuerie à la préfecture de police : des signes de radicalisation mis en évidence
Une cérémonie en hommage aux victimes de la tuerie commise jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris aura lieu mardi en présence d'Emmanuel Macron. On découvre peu à peu le profil de l'assaillant, Mickaël Harpon. Cet employé sans histoire a basculé dans la radicalisation.
Mickaël Harpon adhérait à "une vision radicale de l'islam", selon le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, qui s'est exprimé samedi 5 octobre. Au regard des premiers éléments de l'enquête, il précise que le technicien informatique entretenait des contacts avec des individus susceptibles d'appartenir à la mouvance salafiste. Il détaille ses signes de radicalisation, parmi lesquels "son approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion", "son souhait de ne plus avoir certains contacts avec les femmes" ou encore "son changement d'habitudes vestimentaires depuis quelques mois".
Un homme affable, mais frustré
Le procureur décrit également l'enchaînement des faits. Sept minutes d'un périple meurtrier, d'une extrême violence, au sein de la préfecture de police de Paris. Mickaël Harpon s'était auparavant équipé de deux couteaux achetés le jour même. Dans son quartier, à Gonesse (Val-d'Oise), Mickaël Harpon vivait discrètement. D'après le procureur, il s'était converti à l'islam depuis une dizaine d'années. La veille du drame, l'un de ses voisins assure l'avoir entendu hurler en pleine nuit. L'un de ses amis a accepté de témoigner. Il dépeint un homme croyant, bon père de famille, toujours prêt à aider, mais aussi un fonctionnaire qui souffrait de sa surdité et d'une stagnation professionnelle. En 2015, lorsque Mickaël Harpon avait tenu des propos radicaux après l'attentat de Charlie Hebdo, un signalement avait été effectué par un collègue. On ignore les éventuelles suites données.
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