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Piraterie : l’autopsie ne dira pas quelle balle a tué le skippeur du Tanit

La balle qui a tué Florent Lemaçon n’a pas laissé de trace dans le corps du skippeur du Tanit. L’autopsie n’a donc pas permis de déterminer l’origine du tir : un pirate, ou un militaire français. L’enquête judiciaire se poursuit…
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de la Défense avait promis de dire toute la vérité : Hervé Morin aura bien du mal à le faire, car l’autopsie pratiquée sur le corps de Florent Lemaçon n’a pas permis d’établir la provenance de la balle. Pour la bonne et simple raison qu’aucun projectile, ni même aucun fragment métallique, n’a été retrouvé dans le corps de la victime, explique le procureur de la République de Rennes Hervé Pavy.

En clair, la balle est entrée et ressortie du corps du skippeur du Tanit, sans laisser de signature. Seule certitude, mais l’info est mince, l’examen médico-légal pratiqué par des légistes de Rennes (Ille-et-Vilaine) confirme que Florent Lemaçon a succombé à une blessure à la tête par arme à feu.

L’enquête judiciaire va se poursuivre. Le passage du voilier au peigne fin et l’examen des armes utilisées par les pirates pourraient permettre d’en savoir plus sur les circonstances de la fusillade, et donc sur l’origine du tir qui a tué Florent Lemaçon.

Florent Lemaçon, 28 ans, a été tué au cours de l’assaut donné par les commandos-marine pour libérer les cinq personnes – dont un enfant – prises en otages à bord du Tanit par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden. L’autopsie devait permettre d’identifier l’origine des tirs, l’arme d’un des pirates ou celle de l’un des militaires français.

Parallèlement, les trois pirates somaliens arrêtés lors de l’intervention ont été mis en examen aujourd'hui et écroués.

Gilles Halais avec agences

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