Coup de filet dans le milieu pédocriminel : il faut "maintenant savoir qui sont ces enfants", souligne l'association La voix de l'enfant
Il faut "maintenant savoir qui sont ces enfants. Quels noms, quels prénoms il y a derrière ces visages. Ce sont des enfants qui sont des victimes", a souligné samedi 9 décembre sur franceinfo Martine Brousse, présidente de La voix de l’enfant alors que 80 hommes ont été interpellés cette semaine dans 53 départements en métropole et en outre-mer. "C'est beaucoup et en même temps, ce n'est rien", a-t-elle réagi.
"Nous souhaitons qu'il n'y ait pas seulement des arrestations" mais "qu'il y ait cette volonté de rechercher qui sont ces victimes", a expliqué Martine Brousse. "Si nous en retrouvons, ne serait-ce que quelques-uns, il faudra les prendre en charge", a-t-elle ajouté.
Des "hommes malades"
Martine Brousse a salué "la volonté politique de lutter contre la pédocriminalité" mais "cela ne suffit pas". Elle souhaite qu'il y ait de "réelles condamnations", mais également des obligations de soins : "Ce sont des hommes qui sont malades. À un moment donné, il va falloir aussi les soigner",estime-t-elle.
Parmi les suspects interpellés, deux enseignants, un ambulancier et un gardien de nuit dans un foyer pour personnes en situation de handicap. Une quinzaine d'hommes ont été placés en détention provisoire. Selon la présidente de la Voix de l'enfant, la détention d'images pédopornographiques n'est pas forcément un signe avant-coureur d'un passage à l'acte : "Ce n'est pas systématique. La détention ne veut pas dire qu'on est un auteur, mais ça peut l'être", souligne-t-elle.
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