Paris : l'explosion survenue samedi dans un hôtel est sans doute liée à des aérosols, selon le parquet
Un étage entier avait été éventré par le souffle, samedi 5 août, dans le 18e arrondissement de Paris. Cette explosion, impressionnante, pourrait être liée à une cigarette allumée juste après l'utilisation de bombes aérosols contre les insectes, a déclaré le parquet contacté par l'AFP, mardi 8 août. Le drame s'est produit au troisième étage d'un hôtel meublé situé 26, rue du Nord, non loin de Montmartre. Une personne avait été transportée à l'hôpital en "urgence absolue" et une autre en "urgence relative", précise désormais le parquet. Un premier bilan avait fait mention de cinq blessés.
Selon l'adjoint en charge du logement, Ian Brossat, contacté par l'AFP, cet hôtel privé était occupé "par des femmes et hommes isolés sans enfants". "Il s'agit de personnes en grande précarité économique" et "la plupart habitaient l'hôtel depuis plusieurs mois, voire années", précise la mairie. Trois jours après l'explosion, une partie de la rue reste toujours inaccessible, avec un filtrage assuré par la police municipale, présente en permanence. Le commissariat du 18e arrondissement a été chargé de l'enquête, portant sur "des faits de blessures involontaires suivies d'incapacité de travail supérieure à trois mois", rappelle le parquet.
Une cinquantaine de personnes évacuées
Outre le bâtiment concerné, trois immeubles mitoyens ont été évacués et un site de protection maternelle et infantile situé juste en face est resté fermé "par sécurité", selon la mairie d'arrondissement. Sur ce périmètre, une cinquantaine de personnes ont été évacuées et 25 personnes, "représentant 18 foyers", ont été relogées provisoirement. Parmi eux, les résidents de l'hôtel "seront relogés en auberge de jeunesse aux frais de la ville jusqu'à dimanche", précise la mairie centrale, qui dit chercher "des solutions à plus long terme".
Dans le même temps, selon Ian Brossat, des architectes sont en train d'effectuer "le diagnostic bâtimentaire des immeubles voisins" pour voir si leur réintégration est possible. Les Charpentiers de Paris, eux, ont débuté mardi matin leur intervention pour étayer en urgence l'hôtel meublé, précise la mairie. Mais à ce stade, il est encore trop tôt pour estimer le temps nécessaire à la sécurisation des lieux.
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