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Nantes : violences après la mort d'un jeune

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Article rédigé par France 2
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Un jeune homme de 22 ans a été tué hier soir, mardi 3 juillet, à Nantes (Loire-Atlantique), lors d'un contrôle de police qui a dégénéré. Le quartier du Breil et deux quartiers voisins se sont embrasés.

La tension reste vive après une nuit de violences dans plusieurs cités de Nantes (Loire-Atlantique). Bâtiments publics incendiés, véhicules, commerces... Et des jeunes habitants qui s'en prennent aux voitures et jettent des cocktails Molotov. Tout a commencé vers 20 heures hier soir, mardi 3 juillet, après la mort d'un jeune homme lors d'un contrôle policier.

Sur des images filmées par un riverain, une patrouille de CRS contrôle un véhicule noir. L'identité du conducteur nécessite des vérifications au commissariat. Selon les déclarations du procureur de la République de Nantes Pierre Sennes, "le conducteur a cherché à se soustraire à ce contrôle de police en opérant à vive allure une marche arrière dans une démarche de fuite".

Un mandat d'arrêt pour vol en bande organisée

C'est là que les versions diffèrent. Selon le récit des policiers, le conducteur heurte un CRS, et des enfants ont failli être renversés. Un agent proche du véhicule décide d'ouvrir le feu, dans une situation de "légitime défense d'autrui", selon Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique. Le conducteur est touché mortellement au cou, la voiture s'encastre dans une maison un peu plus loin.

Sur une vidéo, on entend la colère des jeunes habitants du quartier. Si pour la police, il s'agit de légitime défense, certains témoins remettent en cause cette version : "il le course, il ne lui dit même pas "arrête", il le course, il se met à se fenêtre, et il fait pam pam deux fois", estime l'un d'entre eux. Nantes se réveille profondément choquée. Le conducteur de 22 ans était connu de la police. Il faisait notamment l'objet d'un mandat d'arrêt pour vol en bande organisée. Les CRS, eux, sont entendus depuis ce matin par la police des polices pour tenter de reconstituer les positions et comportements précis des policiers et de la victime.

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