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Meurtre d'Angélique : le suspect "est conscient de la gravité de son crime", assure son avocat

"Des mesures de protection ont été demandées" à la prison de Sequedin (Nord), où le meurtrier présumé, David Ramault, est incarcéré. Les autorités craignent en effet qu'il se suicide.

Article rédigé par franceinfo
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L'avocat du meurtrier présumé d'Angélique Six, Eric Demey, lors d'une interview sur BFMTV le 1er mai 2018. (BFMTV)

"Il n'explique pas ce qui a pu se passer." Invité de la matinale d'Europe 1 mardi 1er mai, l'avocat de David Ramault a donné davantage d'informations sur l'état psychologique de son client, mis en examen et écroué pour la séquestration, le viol et le meurtre d'Angélique Six, adolescente de 13 ans retrouvée morte ce week-end à Quesnoy-sur-Deûle (Nord)

"Il était abattu, il était perdu, il était hagard, il était bouleversé, (...) à plusieurs reprises il a pleuré", a assuré Eric Demey. "Il est conscient de la gravité de son crime, il est très conscient. (...) Il a évoqué une sorte de cauchemar, il n'explique pas ce qui a pu se passer." David Ramault, déjà condamné en 1996 pour "viol avec arme" sur une mineure de 12 ans, est passé aux aveux "immédiatement" vendredi 27 avril, après avoir été appréhendé grâce au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV). 

Il n'a bénéficié que "d'un accompagnement très léger"

Le principal suspect est aussi "inquiet" pour sa famille, a indiqué Eric Demay. "Il sait que [ses proches] ne peuvent plus retourner au domicile donc il ignore tout des conditions dans lesquelles ils sont hébergés, du choc que ça représente pour eux." Compte tenu de sa détresse et pour éviter de mettre fin à ses jours, "des mesures de protection ont été demandées".

Alors que la récidive a été retenue contre son client pour les trois chefs d'accusation, l'avocat est aussi revenu sur l'accompagnement très léger dont il a bénéficié, et sur son efficacité. "Il n'a eu qu'un léger suivi en détention mais il n'en a jamais eu par la suite", a-t-il précisé. "Aujourd'hui, effectivement, tout le monde se demande s'il aurait fallu le surveiller davantage. Mais je pense (...) qu'une demi-heure avant la commission des faits, il ignorait encore qu'il allait passer à l'acte. Donc ça voudrait dire que vous devriez mettre les personnes en surveillance permanente, donc (...) en détention illimitée."

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