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Meurtre résolu 19 ans après : "On n'oublie pas les enquêtes, parce qu'on sait qu'il y a toujours une victime au bout"

Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la direction générale de la gendarmerie nationale, revient sur la résolution d'une affaire vieille de 19 ans.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Lecouffe, lors d'une conférence de presse, le 18 février 2019, à Issy-les-Moulineaux. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"On ne les oublie pas les enquêtes, parce qu'on sait qu'il y a toujours une victime au bout et notre souci, c'est de rendre justice aux victimes", explique dimanche 7 juin sur franceinfo après la résolution d'une affaire vieille de 19 ans, le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la direction générale de la gendarmerie nationale. Un quinquagénaire déjà connu de la justice a été mis en examen à Valence pour le meurtre d'une femme de 55 ans, après la découverte de son ADN sur un mégot de cigarette.

A l'approche de la prescription, une unité spéciale a relu le dossier

"En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'à l'approche de la prescription qui est arrivée en 2020, explique-t-il, on a fait relire et réétudier le dossier par une unité spéciale sur les cold case [affaires non-résolues] qu'on a créée il y a un peu plus d'un an, une unité qui fonctionne et cette unité a relu le dossier l'a repris. Et cette unité-là a trouvé qu'il y avait des scellés qui avaient été faits, des prélèvements qui avaient été faits sur la scène de crime qui pouvaient être de nouveau analysés avec l'évolution des techniques d'enquête et des techniques de police scientifique".

"Nous nous somme donc remis sur le dossier. Des gendarmes de cette unité, puis les gendarmes de la section de recherches de Grenoble, ont réussi à trouver un élément d'ADN sur un mégot qui avait été retrouvé sur la scène de crime, lequel nous a orientés vers la personne qui a été interpellée la semaine dernière", détaille le général Jean-Philippe Lecouffe.

L'ADN du suspect figurait dans la base nationale

"Le comparatif a matché parce que la personne en question avait, à l'occasion d'une infraction assez mineure (des violences) avait subi un prélèvement d'ADN conformément à la loi, et son ADN avait été placé dans la base nationale des ADN. Et du coup, quand on a réexaminé des preuves de la scène de crime et qu'on a trouvé cet ADN sur le mégot, ça nous a dirigés vers cette personne".

Agé de 36 ans au moment des faits, le suspect a été interpellé mercredi avant de reconnaître partiellement les faits et d'être mis en examen, vendredi à Valence, pour meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime puis placé en détention provisoire, a indiqué le procureur.

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