Le jeune homme de 25 ans en garde à vue depuis mardi 8 novembre est passé aux aveux mercredi dans l'affaire du meurtre de la petite Océane, dont le corps a été retrouvé dimanche à Bellegarde (Gard). Le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, a indiqué que ces aveux ont été faits avant l'arrivée des résultats des analyses. Celles-ci confirment que les traces ADN relevées sur les vêtements de la petite fille correspondent bien à l'ADN du suspect.Le jeune homme s'est présenté de lui-même aux autorités mardi soir afin qu'elles vérifient s'il avait tué ou non la fillette de 8 ans. "Il ne se souvenait plus de ce qu'il avait fait samedi soir [soir de l'enlèvement d'Océane]", a expliqué Robert Gelli. "Il a eu un trou noir, il était ivre dans la nuit de samedi à dimanche." Le jeune homme a alors demandé à subir des "prélèvements". Sa compagne l'aurait poussé à effectuer cette démarche auprès des enquêteurs. Père d'un enfant et sans antécédent judiciaireCette attitude révèle un "sens moral", a souligné mercredi soir l'avocat du meurtrier présumé. Selon Jean-François Corral, son client est "effondré".Père d'un enfant, l'homme n'a pas d'antécédents judiciaires. Il fait face à "une forte problèmatique liée à l'alcool", selon le procureur, qui précise qu'il n'a "pas d'activité professionnelle stable et officielle". "Sa responsabilité dans cette affaire est pleine et entière", a conclu Robert Gelli, ajoutant que des vérifications restent toutefois nécessaires pour vérifier le déroulement précis des évènements.Les aveux du jeune homme devraient en tout cas ramener un peu de sérénité à Bellegarde où le chagrin, mais aussi la crainte, se sont exprimés lors d'une émouvante marche silencieuse qui a réuni quelque 3.200 personnes mercredi après-midi dans ce village de 6.000 habitants aux confins de la Camargue. Francetv info