C’était du bluff. Mahomed Merah "m’a avoué qu’il n’avait jamais eu l’intentionde se rendre et que le seul but d’avoir négocié avec nous en arguant d’une reddition,c’était simplement pour se reposer et pouvoir nous affronter dans lesmeilleures conditions pour lui ", confie Amaury de Hautecloque dans uneinterview à France Info.Dans ses déclarations de mercredi matin, Claude Guéant assurait que leforcené était "entré dans une nouvelle logique " à partir de 22h45mercredi, échéance qu’il avait lui-même fixée, et plusieurs fois reportée, poursa reddition. Le tueur a en fait utilisé ces 30 heures pour se préparer à l’assautdevenu inévitable."C'est plutôt le Raid qui a subi l’assaut de Mohammed Merah"Cette révélation éclaire sous un nouveau jour les événements d’hier matin,dans un appartement transformé en "zone de guerre ". "Pour êtretout à fait franc, on n’avait jamais encore vu de personne qui remonte pournous faire face les armes à la main et qui nous tire dessus , admet Amaury de Hautecloque.Aussi incroyable que cela puisse paraître, il nous a engagésimmédiatement en faisant feu sur l'ensemble des personnels qui se trouvaientdans l'appartement. Et j'ai donné l'ordre pourtant de ne riposter qu'avec desarmes non-létales (non mortelles) et notamment des grenades offensives afin quenous puissions nous assurer de sa personne. Et c'est au moment où il arrive àla hauteur de la fenêtre, qu'il s'apprête à abattre certains de mes hommes,qu'il est neutralisé. Il va basculer du balcon alors qu'il est déjàprobablement mort."Cinq policiers du raid ont été blessés pendant l'intervention. Trois ont déjà réintégré leur unité, les deux autres "vont bien ".