Pour le rencontrer, il faut y être autorisé par l'hôpital qui l'héberge et le protège. Cet homme, avec un sourire d'enfant et sans paroles, est appelé depuis près de deux ans "Monsieur 13 août". S'il a été accueilli dans l'unité psychiatrique du centre hospitalier Édouard Toulouse, à Marseille (Bouches-du-Rhône), c'est qu'il n'a nulle part où aller, personne ne connaît son passé, ni son identité. Il est mutique, peut-être de naissance, alors ici, on s'en occupe et on le rassure. "Il comprend quand même ce qu'on lui dit, parfois, on simplifie quand même les consignes, de manière à ce qu'il n'y ait pas trop d'informations", explique Charlotte Teboul, ergothérapeute.Un retard mentalPour le psychiatre qui le suit depuis son arrivée, seule certitude : "Monsieur 13 août" n'est pas amnésique, il souffre d'un retard mental. "Je pense qu'il ne sait pas son identité. Peut-être que si on arrivait à établir son identité et qu'on lui disait son patronyme, il le reconnaitrait", confie le Dr Pierre Morcellet à France 2. Le 13 août 2017, alors que Marseille vit au ralenti dans la chaleur de l'été, dans les rues, un homme déambule, agité. C'est le point de départ d'une énigme pour les policiers.