Manuel Valls : "Nous frapperons cet ennemi djihadiste pour le détruire"
C'est un ton guerrier qu'a utilisé samedi le Premier ministre Manuel Valls, sur le plateau du journal de 20h de TF1. "Ce que je veux dire aux Français, c'est que la France est en guerre ", a-t-il commencé. Et il a répondu au communiqué de Daech, qui a promis à la France de ne plus trouver la paix tant que durera la participation du pays à la coalition qui bombarde la Syrie : "Nous répondrons au même niveau à ces attaques ", a-t-il prévenu. "Nous frapperons cet ennemi djihadiste , pour le détruire ". Le Premier ministre, accusé par certaines personnalités de l'opposition de ne pas avoir assez fermement mené le combat contre le terrorisme depuis les attentats de janvier, a voulu montrer qu'il était déterminé à une lutte jusqu'à la fin, sans donner de détails sur les opérations extérieures.
Mais le Premier ministre a anticipé de nouvelles épreuves au cours de cette guerre. La France doit s'attendre à "d'autres répliques " des "terroristes ".
"Expulser tous ces imams radicalisés "
Sur les actions à mener sur le territoire, il a donné deux indications. La première, c'est sa volonté "d'expulser tous ces imams radicalisés ". Et il a ajouté qu'il souhaite "déchoir de la nationalité ceux qui bafouent ce qu'est l'âme française ". "Il n'y aura pas un moment de répit pour ceux qui s'attaquent aux valeurs de la République. Donc cette action, nous allons la poursuivre encore une fois avec les moyens de l'Etat, de l'Etat de droit ", a-t-il ajouté.
"Je suis prêt à examiner toutes les solutions qui sont réalistes, conformes au droit, à nos valeurs et surtout qui soient efficaces "
Interrogé sur la proposition de Laurent Wauquiez de constituer des camps d'internement pour y placer ceux qui font l'objet d'une fiche "S" pour radicalisation islamiste, ce qui serait à l'heure actuelle contraire au droit, il ne l'a pas exclu, sans applaudir pour autant : "Je suis prêt à examiner toutes les solutions qui sont réalistes, conformes au droit, à nos valeurs et surtout qui soient efficaces ", a-t-il dit. Notant qu'"il y a plus de 10.000 personnes qui sont sous cette fiche 'S'" pour radicalisation, il a indiqué que la loi sur le renseignement récemment votée permettrait de suivre les éléments "les plus problématiques ".
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Des services de renseignements qu'il a refusé de critiquer : "Vous n'entendrez de ma part aucun mot qui puisse mettre en cause le travail des fonctionnaires de police, de la gendarmerie, de nos soldats, de nos services de renseignements qui ont précisément déjoué des attentats " ces derniers mois, a-t-il affirmé.
Élections régionales
Sur le calendrier, Manuel Valls a confirmé le maintien des élections régionales les 6 et 13 décembre : "Les élections régionales se tiendront, au fond, c'est l'une des plus belles réponses que nous pouvons donner à ceux qui s'attaquent à nos valeurs, à la démocratie ".
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