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La thèse officielle du crash du Concorde remise en question

Le procès du crash du Concorde débute le 2 février devant le tribunal de Pontoise. Objectif: déterminer les causes exactes de la catastrophe du 25 juillet 2000. Quelque 113 personnes avaient péri quand le supersonique s'était écrasé après son décollage. La justice a repris à son compte la thèse selon laquelle une pièce métallique perdue par un autre avion sur la piste de décollage aurait provoqué l'accident. Mais cette thèse est contestée à la fois par Canal+ qui diffuse ce soir un documentaire sur le sujet et par certains protagonistes de l'affaire...
Article rédigé par franceinfo
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La lamelle de titane, perdue par un DC 10 de Continental Airlines ne serait absolument pas à l'origine du crash du Concorde. C'est la thèse développée par ce documentaire. C'est aussi celle défendue par les avocats de la compagnie américaine qui présenteront au procès une reconstitution en 3D de leur version de la catastrophe. Ceux qui contestent la thèse officielle ont interrogé une vingtaine de témoins. Tous ont vu l'arrière de l'avion s'embraser bien avant le contact avec la lamelle.

Un scénario détaillé par Maître Metzner, l'avocat français de Continental Airlines: "L'incendie sur le Concorde a démarré 8 secondes avant de rencontrer cette lamelle sur la piste, 700 mètres avant le contact avec cette pièce. Quelle que soit la pièce sur la piste, le Concorde se serait malheureusement crashé."

Toujours selon Maître Metzner, la défaillance d'un pneu, puis celle d'un réservoir du Concorde, auraient été provoquées par une aspérité sur la piste d'envol. Cette thèse, qui contredit les conclusions des enquêteurs du BEA (Bureau d'enquêtes et d'analyses) et des experts judiciaires, est également développée dans le docu de Canal +. Mais elle est formellement contestée par Air France. L'avocat de la compagnie souligne qu'aucun de ces éléments n'a été évoqué au cours de l'enquête judiciaire.

Anne Jocteur Monrozier, Laurent Doulsan

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