L'otage du Tanit a bien été tué par un militaire français
C'est donc la balle d'un militaire de l'armée française qui a tué le skipper du Tanit, capturé par des pirates somaliens, lors d'un assaut mené par des commandos français, le 10 avril 2009.
L'expertise balistique ordonnée par le magistrat instructeur et d'autres éléments du dossier le confirment, annonce officiellement le procureur de la République de Rennes, Hervé Pavy.
La polémique autour du décès de Florent Lemaçon a été ravivée cette semaine à l'occasion de la sortie du livre-témoignage de sa veuve, Chloé Lemaçon intitulé Le voyage de Tanit.
Dans cet ouvrage, elle demande que l'Etat reconnaisse sa responsabilité dans la mort de son mari au cours d'une intervention d'un commando de l'armée française, venue les libérer de pirates somaliens dans l'Océan indien.
Aveux en off
L'épouse de l'otage a également indiqué qu'elle refusait les indemnités de l'Etat.
"On m'a dit en off que la France était responsable (mais) jamais officiellement ", explique-t-elle.
Hier le ministère de la Défense a confirmé lui avoir effectivement proposé une indemnisation et un emploi, "le décès d'une personne au cours d'une action de vive force engage la responsabilité, sans faute, de l'Etat et ouvre donc droit à indemnisation ", selon le porte-parole du ministère, Laurent Teisseire.
Après l'assaut, le 10 avril 2009, le ministre de la Défense Hervé Morin n'avait pas exclu que le skipper ait pu être victime d'un " tir français " et il s'était engagé à "dire la vérité" une fois que les résultats de l'enquête seraient connus.
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