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L'accident de Fukushima réveille le dossier judiciaire de Tchernobyl

Alors que la centrale nucléaire japonaise de Fukushima fait trembler le monde, la justice française se prépare à rouvrir le dossier de Tchernobyl. Le 31 mars prochain, la Cour d'appel de Paris doit examiner l'instruction ouverte suite au silence des autorités françaises de l'époque qui avaient minimisé les risques encourus. Le parquet général est favorable à un non lieu. Les victimes appellent à manifester.
Article rédigé par franceinfo
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Un accident nucléaire peut en cacher un autre. Celui qui se noue à la centrale de Fukushima éclipse quelque peu les dernières retombées en date de Tchernobyl, judiciaires celles-là. C'est au palais de Justice de Paris que va se jouer un nouvel acte de cette catastrophe : la Cour d'appel doit en effet se prononcer le 31 mars, sur l'instruction judiciaire qui a aboutit à la mise en examen du professeur Pierre Pellerin, âgé de 87 ans.

Il faut remonter en 1986 pour retrouver les faits. Contrairement aux affirmations des autorités, le nuage radioactif expulsé par la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, est bien passé au dessus de la France. Un homme a, par ses assurances, soutenu la position des pouvoirs publics. C'est Pierre Pellerin, alors directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants.

En 2001, l'association des malades de la Thyroïde accuse les autorités d'avoir minimisé les risques, et une plainte contre X pour défaut de protection des populations contre des retombées radioactives est ouverte. L'enquête aboutit à la mise en examen du Pr Pellerin pour tromperie aggravée, en 2006.

L'affaire rebondit il y a quelques mois, quand l'avocat de Pierre Pellerin demande le non-lieu pour son client. Il est suivi en cela par le parquet, qui est normalement l'autorité de poursuite. Colère de l'association, qui ne comprend pas cette décision. Elle appelle à manifester devant le palais de Justice de Paris.

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