: Vidéo Emeutes de 2005 : les trois semaines qui ont secoué la France
Alors que s'ouvre le procès des policiers mis en cause dans la mort des deux adolescents électrocutés à Clichy-sous-Bois, francetv info revient sur cet épisode qui a fait vaciller l'ordre républicain.
Deux policiers comparaissent depuis lundi 16 mars à Rennes pour "non-assistance à personne en danger" après la mort de deux adolescents dans un site EDF à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2005. Un drame à l'origine de trois semaines d'émeutes sans précédent dans les banlieues françaises. Dix ans après, francetv info revient en vidéo sur cette escalade de violences urbaines qui a gagné une grande partie des quartiers sensibles du pays.
La question de la responsabilité des policiers dans la mort de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, est le point de départ de la vague de violences partie de Clichy-sous-Bois. Le 27 octobre 2005 au soir, la rumeur selon laquelle Zyed, Bouna et Muhittin, grièvement brûlé, ont été poussés à se réfugier dans le transformateur par des policiers se répand comme une traînée de poudre. Rapidement, des groupes d'individus incendient des voitures et s'en prennent aux policiers, aux pompiers et aux bâtiments publics. Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre de l'Intérieur, a beau affirmer que les policiers ne sont pas impliqués dans la mort des deux adolescents, la colère ne retombe pas. Au contraire.
L'état d'urgence décrété, une première en métropole
Cinq jours après le drame, c'est toute la Seine-Saint-Denis, puis l'Ile-de-France, qui s'embrasent. Les affrontements entre policiers et casseurs rythment les nuits de nombreux quartiers. Le 6 novembre, plusieurs villes de province sont à leur tour touchées. Deux jours plus tard, le gouvernement décrète l'état d'urgence, une première en métropole depuis la création de ce régime exceptionnel en 1955, et met en place un couvre-feu, qui sera renforcé dans 22 départements sensibles.
Le calme finira par revenir le 17 novembre, après trois semaines de violences qui auront fait vaciller l'ordre républicain, pour un bilan très coûteux : plus de 200 millions d'euros de dégâts, plus de 9 000 voitures brûlées et près de 3 000 personnes placées en garde à vue.
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