Victimes de la radioactivité, d'anciens militaires demandent réparation
Une équipe de France 3 a rencontré plusieurs anciens militaires souffrant de graves problèmes de santé, liés à une exposition aux rayons ionisants.
Au début des années 1990, Leny Paris était militaire. Il était affecté à la surveillance des missiles nucléaires sur le site de l'Île-Longue (Finistère). En 1992, l'homme a quitté l'endroit (démantelé en 1996). Mais trois ans après, il tombe malade. Diagnostic : nécrose osseuse. "La conséquence est que je suis multifracturé", confie-t-il à France 3.
Cette pathologie figure au tableau des maladies professionnelles provoquées par les rayonnements ionisants. Leny Paris a saisi la justice dès 2002, mais il n'a jusqu'à présent reçu aucune indemnisation.
Le silence de la Défense
Leny Paris s'est rapproché de Bertrand Brunet, ex-électricien sur le site militaire d'Albion (Vaucluse), où l'on trouvait les mêmes ogives qu'à l'Île-Longue. Lui souffre d'un cancer. Ensemble, ils ont monté une association. L'un de leurs représentants dispose d'un document prouvant que l'armée était consciente du degré de dangerosité. Le ministère de la Défense reste muet. L'armée française n'a jamais tiré de missile stratégique mais n'a pu éviter de faire des victimes, qui demandent aujourd'hui réparation.
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