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Un lien établi entre Michel Fourniret et la disparition jamais élucidée d'une jeune femme dans l'Orne en 1993

"Il n'est pas possible d'avoir une certitude à 100%", tempère le procureur, interrogé par "Le Parisien".

Article rédigé par franceinfo
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Un dessin de presse montrant Michel Fourniret lors de son procès à Charleville-Mézières (Ardennes), le 9 avril 2008. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Un nouveau nom va-t-il s'ajouter à la longue liste des victimes de Michel Fourniret ? "Des éléments" permettent "d'établir un lien" entre le tueur en série et la disparition de Lydie Loge, explique le procureur d'Argentan (Orne), Hugues de Phily, au Parisien, jeudi 23 mai. Elle n'a plus été vue depuis le 18 décembre 1993, à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne), et n'a jamais été retrouvée.

"Il s'agit d'un lien ténu, fragile", nuance le procureur, "car nous sommes sur des matériaux anciens. Il n'est pas possible d'avoir une certitude à 100%."

Selon Le Parisien, qui cite des sources concordantes, c'est une trace d'ADN prélevée dans la camionnette de Michel Fourniret qui a permis d'établir ce lien, en février, car elle correspond au profil génétique de proches de Lydie Loge. Cet ADN avait été comparé dans le cadre de vingt dossiers de disparitions et de meurtres jamais élucidés. Jamais la piste d'un tueur en série n'avait été envisagée dans le cas de Lydie Loge.

D'autres expertises envisagées

Cependant, l'ADN en question est mitochondiral, c'est-à-dire une partie du patrimoine génétique qui n'est transmis que par la mère et non les deux parents, ce qui accentue les chances qu'il appartienne en réalité pas à la victime mais à une personne aux caractéristiques proches, explique une source proche de l'enquête au journal. D'autres expertises pourraient être pratiquées pour vérifier cette correspondance.

Aucun crime n'a jusqu'ici été imputé à Michel Fourniret entre 1990 et 2000. En décembre 1993, il est censé s'être trouvé en Belgique, et non dans l'Orne. Au total, il a reconnu dix meurtres entre 1987 et 2001.

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